Le grand arbre et l'oeil d'Anish Kapoor

Une tour constituée de boules d'argent policée, ou devrais-je dire miroir. En face d'elle un autre miroir, un cercle parfait, concave, tien sur le sol grâce à "un socle" fait du même matériaux. L'oeuvre s'appelle le grand arbre et l'oeil.



L'un se diriger vers le sommet, l'autre se contente de le contempler, mais malgré tout regarde aussi vers les hauteurs. L'arbre réfléchi tout ce qui l'entour, et rien ne lui échappe, grâce aux bulles aux formes parfaitement défini, et grâce à sa surface miroir. La nature semble parfaite, omnisciente, et ne manque rien de se qui se passe autour d'elle. Malgré sa beauté hypnotique (en effet le miroir est une matière fascinante, presque un miracle créer par la main de l'homme) elle est un monstre constitué de plusieurs orbites. Quoi que l'on fasse on ne peut jamais fuir de son regard, et elle tend à aller toujours plus haut. Puisqu'elle réfléchit si bien, elle peut-être dangereuse lorsque le soleil est à son zénith. Le métal brûlerait  le regard de l'homme, si il devait la fixer. L'oeuvre d'Anish Kapoor est faite pour être dans un milieu extérieur. Elle doit donc communiquer avec la nature, la vraie. Le soleil, le vent, les intempéries aussi?



Cet arbre est parfait dans le détail, mais désordonnée dans l'ensemble, car il est vide par endroit. D'un côté tous ces composant semblent vouloir se rassembler les unes avec les autres. Ou bien l'une des bulles paraît vouloir s'échapper pour aller on ne se sait où. Et serait pris par l'énergie d'une naissance, un mouvement surexcité, désordonné, mais concentré vers les hauteurs. Où lors est-ce une liane, un haricot magique qui monterait vers le ciel là ou se trouverait l'or, rejoindre le soleil, sa source d'énergie, son salut. Souhaitant échapper à cette terre stérile?

Il se trouve sur un dalle en béton reposant lui-même sur de l'eau, l'arbre et l'eau ne communique pas, en apparence. Mais lorsque qu'il pleut, la pluie ne fait qu'effleurer sa surface lisse.



L'oeil quant à lui se tient à une distance significative du grand arbre. Son point de vue est limité, sa vision du monde est unique, sa forme concave donne l'impression qu'il est tourné sur lui-même. Malgré son attitude, tourné vers le ciel et l'arbre. Dans son dos la surface reste la même, mais est un miroir convexe. L'observateur se voit bien moins déformé que devant, mais déformé quand même. Les visages se devinent à peine. On se reconnaît puisqu'on se regarde. Depuis tout petit nous avons appris à  reconnaître notre propre son reflet. Et donc notre identité. 
Cette partie de l'oeuvre d'Anish Kapoor, se nomme "l'oeil", et donc se réfère directement à l'oeil humain. Est-ce que l'artiste a voulu représenter le rapport de l'humain face à la nature? Un être humain qui regarderait sans regarder, un oeil concave et déformant, comme trop paresseux pour s'interroger ou se laisser éblouir par le spectacle du monde.

La nature étant omnisciente, et l'homme ayant une vision limité sur le monde. Le second désespérément cloué au sol, ne pouvant que regarder le spectacle qui se donne à lui, presque envieux de ne pouvoir suivre le même mouvement. Quelques heures par jour la nature, représenté par le soleil, est violent vis à vis de lui. L'humain, l'observateur qui regarde la création d'Anish Kapoor à ce moment précis s'expose à l'insolation, causé par le réflection de la lumière solaire.



L'eau est peu présente, la terre ne l'est pas du tout, cette pièce ne semble qu'aborder la vision, la réflexion, et la lumière. Et interroger le monde dans sa globalité, celui qui la regarde, le temps, les gens sur eux même. L'idée du mouvement aussi est abordé, devons nous suivre le rythme de la nature qui vient de naître? Où être un oeil à la vision, à l'intérêt limité, ne cherchant pas à savoir ou si peu?

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